Cette semaine, Stéphane nous fait partager son expérience avec sa Lancia Lybra SW 2,4 JTD.
Après une Twingo et une AX comme voitures d’étudiant, et un accident avec cette dernière, j’ai eu à choisir ma première voiture avec un budget limité. J’avais pour objectif de la garder au minimum cinq ans. J’ai eu envie de prendre une petite bombe à deux portes. Mais elle aurait dû être rapidement revendue à l’occasion de l’agrandissement de la famille.
Le choix de la raison m’a orienté vers la quête d’un break à essence étant donné que je roulais peu. Après plusieurs semaines de recherches vaines, je tombe sur une Lancia Lybra SW mais diesel. Celle-ci ne m’était pas inconnue puisque beau-papa en possédait une que j’avais déjà eue l’occasion d’essayer. La voiture avait trois ans et demi. Elle n’affichait que 42 000 km au compteur. Son prix était raisonnable. Je me suis donc laissé tenter par cette opportunité. Le moteur est un rare cinq cylindres en ligne de 2,4L de cylindrée développant 150ch avec un couple camionesque de 314Nm !
La voiture est grise en finition Emblema avec un intérieur cuir marron typé italien, des jantes en alliage de 16 pouces et des vitres fumées à 30% relevant encore plus la ligne originale de la voiture.
Quel couple ! La conduite est très agréable aussi bien en mode croisière qu’en conduite disons sportive. La sonorité est vraiment sympa bien que le moteur soit un mazout. Pour l’avoir testé sur différents types de route, la voiture est homogène offrant un confort certain à ses passagers même sur de longues distances. On regrette cependant son rayon de braquage important lié à la disposition transversale du moteur, et un cinq en ligne c’est large, qui nécessite quelques anticipations sur les routes étroites et dans des ruelles de villages, et pénalise les manœuvres.
L’autre point faible est son train avant. Il montre clairement ses limites lors de fortes accélérations. Les pneus avant sont rapidement consommés en 30 000 km tout au plus. Les cardans et les triangles de suspension sont eux aussi vite fatigués.
La suspension offre un bon compromis ni trop souple, ni trop dur. L’insonorisation est correcte pour un gros diesel et cela aurait été dommage de se priver des vocalises du mélodieux 5 cylindres.
À défaut d’un régulateur de vitesse, un limiteur de vitesse est monté en série. Son intérêt est justement limité contrairement à un régulateur apportant un vrai confort sur de longs trajets autoroutiers. Les sièges en cuir sont confortables et plutôt de bonne facture. Au bout de 10 ans, aucune craquelure n’apparaît sans avoir entretenu le cuir comme un maniaque.
La climatisation bizone fonctionne parfaitement. Le coffre est un peu juste pour une familiale avec seulement 420 litres, mais devient logeable une fois les sièges rabattus. L’installation hifi Bose est de très bonne qualité avec cinq haut-parleurs et un caisson de basse de série.
Au cours des sept années d’utilisation de la voiture, je n’ai eu aucune panne à l’exception du remplacement de la batterie d’origine au bout de 10 ans.
La finition est celle d’une voiture italienne avec une qualité des matériaux perfectible. Ainsi le plastique du tableau de bord se dégrade et devient salissant pour les vêtements si on s’y frotte. Les bruits parasites deviennent de plus en plus nombreux. Les plastiques extérieurs résistent mal aux UV.
Le train avant est sous dimensionné par rapport à la force du moteur. De fait, les consommables associés s’usent rapidement. À part cela, la voiture est peu coûteuse à entretenir. Les pièces d’usures sont de bonne qualité. Par exemple, les disques de freins étaient toujours d’origine après 109 000 km. Aucun souci n’a été relevé du côté du turbo, de la vanne EGR et du débitmètre. Le cinq cylindres turbo diesel italien est fait pour avaler les kilomètres sans sourcilier.
La consommation moyenne s’est établie à 6,5l/100km avec une utilisation 50% autoroute, 40% route et 10% ville. Au final, le coût de revient kilométrique a été de 0,38€. Ce chiffre inclut le carburant, l’assurance, l’entretien et la perte à la revente.
Il n’est pas facile d’en identifier une. Ce sont plutôt des souvenirs qui reviennent tel qu’une séance de pousse-voiture dans un parking souterrain après avoir laissé allumer le plafonnier central tout un week-end. Mais rien n’y a fait, il a fallu les câbles pour redémarrer le gros pépère.
L’autre moment est une bourre en Italie entre le Lac de Garde et Venise avec une Fiat Croma SW, d’accord ça fait pas rêver. Mais cela nous a permis d’arriver en avance pour prendre une navette alors que nous étions partis en retard.
Bref cette Lancia Lybra fut un très bon cheval. Je l’ai revendue pour profiter d’une bonne boîte auto et d’un six cylindres en ligne essence mais je ne vous dirais pas de quelle marque…
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