Parmi les grands constructeurs automobiles français, Citroën est celui qui affiche une image forte faite d’innovation et d’originalité. La marque a pourtant créé des voitures sans saveur et a régulièrement connu des périodes de crises : début des années 1970, début des années 1980 et depuis 2017.
Les grandes périodes après-guerre de la marque sont les suivantes :
En 1953, un accord est établi entre Citroën et Panhard pour la fusion partielle de leurs deux réseaux commerciaux. Citroën acquiert 45% de la société Panhard & Levassor en avril 1955. La fusion des deux entreprises est entérinée en 1965. Panhard cesse la production de voitures en 1967. Citroën a fait ainsi disparaître un de ces concurrents.
Au cours des années 1960, Citroën, sous la direction de Pierre Bercot, cherche à faire de la croissance externe plutôt que de développer sa propre gamme. Citroën reprend l’usine Simca de Nanterre en 1961 pour produire des pièces détachées. En juin 1964, Citroën signe avec NSU un accord de coopération technique sur le moteur rotatif. Une société commune, la Comobil est établie à Genève. Une seconde société commune, la Comotor est créée au Luxembourg en mai 1967 pour la fabrication de moteurs à piston rotatif. Le centre d’études de la marque de Vélizy entre en activité en 1965. Par ailleurs, la marque au double chevron prend une participation majoritaire dans le capital du constructeur de poids lourds Berliet en 1967.
Mais cette stratégie de diversification conduit à des pertes financières. L’État français accorde des prêts bonifiés à Citroën en 1966 et en 1968. Malgré cela, Citroën poursuit cette logique en rachetant Maserati en mars 1968. Cette même année, le groupe est réorganisé sous une nouvelle société mère Citroën S.A qui préside aux activités des marques Citroën, Panhard et Berliet.
En septembre 1968, un accord de coopération technique et financier est conclu avec le groupe Fiat. Le groupe Citroën est alors placé au sein d’une société commune, la Pardevi établie en décembre 1968, et dont les deux actionnaires sont Michelin pour 51% et Fiat pour 49%. Les pertes continuent de s’accumuler malgré le lancement de la GS qui est arrivée trop tardivement. Pour empêcher une fusion entre Citroën et Fiat, Peugeot et Renault interviennent auprès du ministère de l’industrie. En juin 1973, la société Pardevi est dissoute d’un commun accord, Michelin rachetant les parts de Fiat. De la période de coopération entre Citroën et Fiat, le seul résultat concret a été l’utilitaire C35. Les projets de plate-forme commune pour les Citroën CX et Lancia Gamma n’aboutissent pas. Citroën a aussi distribué la marque Autobianchi en France, Belgique, Suisse et Portugal entre 1969 et 1975.
En juin 1974, François Michelin rencontre François Gauthier, le président de Peugeot. Après des mois de négociations et avec l’appui du gouvernement français, Peugeot acquiert 38% de Citroën en décembre 1974. Berliet est cédé par Citroën à Renault. En 1975, Citroën place Maserati en faillite et abandonne la marque. Cette même année, il quitte le marché américain où la marque était présente depuis 1957.
Peugeot accroit sa participation à 90% du capital de Citroën en mai 1976. Peugeot et Citroën fusionnent. La holding PSA est constituée avec les filiales Automobiles Citroën et Automobiles Peugeot.
Les sociétés communes avec NSU, Comobil et Comotor, sont dissoutes en 1977 avec la disparition de la marque allemande.
En décembre 1976 Citroën signe un accord en Roumanie pour l’établissement d’une usine automobile à Craiova. Elle démarre à la fin de l’année 1981 et produit l’Oltcit et sa jumelle la Citroën Axel.
Citroën réussit à vendre son premier lot de voiture en Chine en 1980. En décembre 1989, un accord est trouvé avec les autorités du pays pour la production de la future Citroën ZX. En mai 1992, une société commune est établie avec Dongfeng. L’assemblage à partir de pièces importées débute en septembre 1992. La production avec des composants locaux démarre en septembre 1995 dans l’usine de Wuhan.
En 1995, un accord est signé avec le constructeur malais Proton pour la production d’un modèle dérivé de la Citroën AX. La Proton Tiara est fabriquée en Malaisie entre 1996 et 1999.
Au sein du groupe PSA, Citroën bénéficie des accords de coopération avec d’autres groupes automobiles tels que Fiat, Toyota et Mitsubishi.
Les années 2000 se caractérisent par un développement de la production hors de France soit pour atteindre de nouveaux marchés (Chine, Brésil et Argentine), soit pour réduire les coûts en délocalisant (Slovaquie).
En 2021, Citroën s’attaque au marché indien en produisant sur place une C3 spécifique.
Nom | Origine | Période |
André Citroën | Fondateur | 1919-1934 |
Pierre Michelin | 1935-1937 | |
Pierre Boulanger | Salarié de Michelin depuis 1922 | 1937-1950 |
Robert Puiseux | Cadre dirigeant de Michelin | 1950-1958 |
Pierre Bercot | Salarié de Citroën depuis 1937 | 1958-1971 |
François Rollier | 1971-1974 | |
Georges Taylor | Salarié de Peugeot | 1974-1979 |
Xavier Karcher | Salarié de Peugeot depuis 1956 | 1979-1997 |
Claude Satinet | Salarié de Citroën depuis 1973 | 1997-2007 |
Gilles Michel | Salarié de PSA depuis 2002 | 2007-2008 |
Jean-Marc Gales | Recruté en 2009 | 2009 |
Frédéric Banzet | Salarié de PSA depuis 1982 | 2009-2014 |
Linda Jackson | Salarié de Citroën depuis 2005 | 2014-2020 |
Vincent Cobée | Recruté en 2020 | 2020-2023 |
Thierry Koskas | Recruté en 2023 | Depuis 2023 |
103 modèles de Citroën ont été disponibles depuis 1950 en comptant les variantes de carrosserie.
La majorité des Citroën se trouvent dans les segments A, B et C (minis, petites et moyennes inférieures). Le segment des moyennes inférieures a été longtemps délaissé avant de devenir le cœur de l’offre de la marque. Citroën arrive tardivement dans les segments des moyennes supérieures et des intermédiaires (familiales).
En dépit d’une longue tradition de grandes routières, Citroën n’est plus présent sur le segment haut de gamme en Europe depuis la disparition de la C6 en 2012. L’unique représentante de la marque sur ce segment est désormais la C6 chinoise lancée en 2016 et produite à quelques milliers d’exemplaires chaque année.
Enfin, Citroën fit une incursion dans le segment du luxe au début des années 1970 avec le coupé SM.
Pendant près de 20 ans, la gamme se caractérise par un trou entre les petites voitures bicylindres (2CV et dérivés) et les grandes routières (Traction puis DS). La GS vient compenser cela en 1970. Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, de nombreux modèles, dont la 2CV, disparaissent pour rationaliser une gamme alors réduite à seulement trois voitures particulières (AX, BX et XM) plus les utilitaires (C15, C25 et C35). Puis le nombre de modèles s’étoffe à nouveau supporté par l’introduction de monospaces, remplacés par des crossovers (SUV) au cours des années 2010.
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