par Laurent Pennequin
Aurélie nous présente sa Mercedes 300 SL de 1986, une voiture achetée sur un coup de foudre et qui va donner naissance à une belle amitié.
Le milieu automobile a bercé mon enfance avec un père participant à des courses de côte en Alpine berlinette. J’ai toujours eu un penchant pour les voitures anciennes et une affection toute particulière pour les Morgan. C’est même une passion que mon mari et moi partageons. À mon arrivée sur Lyon en 2002, le besoin d’une voiture pour tous les jours se fait sentir. Par le plus grand des hasards, je vois une Mercedes SL type 107 en ville. Je tombe immédiatement sous le charme de cette auto décapotable, au long capot abritant un puissant moteur et au style très équilibré.
La chasse à la 107 démarre en feuilletant les annonces de la revue LVA. Après plusieurs mois de recherche, je trouve enfin une 300 SL que j’acquiers en 2003. La voiture date de 1986, affiche alors 180 000 km et ne dispose pas du hard-top. J’achète cet équipement peu après, ayant la ferme intention d’utiliser cette 300 SL au quotidien. Après 17 ans de bons et loyaux services, le compteur indique 270 000 km sans que je ne me lasse de la conduire.
Comme prévu, ma 300 SL a bien été ma monture de tous les jours pendant de nombreuses années. Ceci m’a valu parfois des remarques stupides de personnes ne réalisant que cette Mercedes ne valait guère plus qu’une Clio neuve et n’ayant aucune sensibilité face à une vieille auto de collection. Mais cela n’a que peu d’importance eu égard au plaisir que j’éprouve à réaliser chaque mois une longue balade en famille quelque part en France avec cette 300 SL.
J’adore être derrière le volant de cette voiture qui se conduit tout en douceur sur le couple et sans à-coup, tout en gardant une bonne réserve de puissance sous le capot. Le roadster SL R107 se manie avec facilité de par son gabarit raisonnable et sa direction assistée. Cette voiture offre un bel agrément de conduite qui se mêle à un sentiment de liberté. À son bord, le voyage ne semble vouloir jamais s’arrêter.
À bord d’une 107, le confort exceptionnel se combine à un équipement très riche : climatisation, radio, vitres électriques. Cette ancienne n’a rien à envier aux voitures modernes. J’apprécie particulièrement l’odeur de ma voiture, un parfum de vieille voiture lié à son histoire. La capote se révèle facile d’utilisation. Le hard-top permet une utilisation confortable en hiver. L’habitacle et le coffre se révèlent suffisant pour deux adultes et deux enfants.
La lourdeur des portières est un indice d’une qualité de fabrication sans faille. La fiabilité se place à un haut niveau à condition de faire l’entretien régulièrement. Le moteur six cylindres 3,0 litres consomme entre 12 et 14 litres au 100 km. Depuis mon achat en 2003, j’ai fait entreprendre la réfection de la boîte automatique, le remplacement de la capote et une peinture complète.
Un jour de printemps, une 500 SL R107 se gare devant la boutique où je travaillais. Agréablement surprise, je sors et engage la conversation avec sa propriétaire en disant simplement « Bonjour, j’ai la même voiture ! ». S’en suit un échange de numéros de téléphone, en se disant qu’il serait bien de se revoir. Voici comment a débuté une belle et longue histoire d’amitié entre deux conductrices de Mercedes SL 107, devenues depuis inséparables. Nous avons eu le plaisir de participer ensemble à deux éditions du Rallye des Princesses.
Aurélie est une des deux fondatrices du Wonder Rallye, un projet né en septembre 2018. Le concept est celui d’un Rallye 100% féminin autour d’autos classiques et placé sous le signe de la passion automobile.
Pour en apprendre plus, c’est par ici => Wonder Rallye.
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