Texte : Laurent Pennequin ; Photos : Florian Chanon
En 2011, Florian fait l’acquisition d’une rare anglaise : un coupé Triumph GT6. Il la conserve jusqu’en 2013.
Au cours de vacances en cours, je découvre la Triumph GT6 en lisant le magazine Auto Retro. C’est le coup de cœur. Je veux cette voiture. Je recherchais un six cylindres anglais. Cette Triumph rend le rêve accessible en face des inabordables Jaguar Type E ou Aston Martin.
La Triumph GT6 est un coupé fastback élaboré à partir du roadster Spitfire. La voiture reçoit un moteur six cylindres en ligne de 2,0 litres de cylindrée et développant une centaine de chevaux. Ce modèle est considéré comme la Type E du pauvre.
Au moment du contrôle technique, un défaut est signalé. Les durites de freins ont des micro-fissures. Ceci me permet une bonne négociation du prix. Je traverse cependant la France d’ouest en est avec ce souci qui m’inquiète un peu.
Après être arrivé à bon port, je fais régler le problème à peu de frais. J’équipe la voiture de roues à rayon. Enfin, j’agrémente le tableau de bord d’un manomètre d’huile et d’un thermomètre d’eau.
Le meilleur atout de cette Triumph GT6 est son moteur. Il a la pêche. Sa sonorité est fort agréable. La voiture possède aussi un bon équilibre et une tenue de route satisfaisante. J’ai pu l’utiliser lors de longs week-ends en parcourant plusieurs centaines de kilomètres sans difficulté et avec plaisir.
Une auto qui avance, c’est bien, mais qui s’arrête c’est encore mieux. Le freinage est le gros point faible de cette GT6. Les ralentissements prennent du temps. Il convient donc de bien anticiper. Il n’y a pas non plus d’assistance de freinage.
Une Triumph GT6 est un coupé anglais pur et dur des sixties. Ces deux points paraissent donc fort peu appropriés.
Le conducteur et son passager sont assis au ras du sol. L’auto est un vrai tape-cul. L’habitacle distille allègrement des odeurs d’essence et d’huile chaude. Cela peut finir par donner la nausée.
Sous la pluie, les essuie-glaces sont d’une lenteur infinie.
Je suis quelqu’un qui aime les voitures fiables. Il peut donc sembler paradoxal de choisir une Triumph à cet égard. Pourtant ma GT6 a toujours démarré. Je n’ai connu aucune panne durant mes deux ans d’utilisation.
Cette voiture bénéficie d’une conception assez rudimentaire du début des années 1960. Elle a été fabriquée en 1970. Ceci nous place donc avant les années noires de l’industrie automobile anglaise ayant démarré au cours des années 1970.
Au final, avec cette Triumph GT6, j’ai eu le sentiment d’avoir une petite Aston. C’est une super caisse que j’ai adoré.
J’ai pris beaucoup de plaisir à son volant à profiter des vocalises de son moteur. Ce six cylindres distillait vraiment un super bruit.
Je terminerais avec une petite frayeur. En passant sur un dos d’âne à relativement faible allure, l’auto a sauté. J’ai craint qu’elle ne s’abîme mais rien au final, simplement beaucoup de bruit. Quand je vous dis que c’est costaud une Triumph !
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