BMW Série 5 (E34)

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inédite

Designer

Centre de style BMW dirigé par Claus Luthe

La BMW Série 5 E34 succède à la Série 5 E28 en 1988. Elle apporte un franche remise à niveau du modèle dont les origines remontent à 1972. Sur la base de solutions techniques éprouvées, telle qu’une architecture de propulsion, qu’une suspension à quatre roues indépendantes et que des moteurs six cylindres en ligne, BMW modernise sa Série 5. Cette nouvelle grande berline reprend les traits de style propre à la marque tels que la calandre à double haricot et le pli Hofmeister. Elle s’inspire aussi très étroitement de la Série 7 E32 lancée en octobre 1986.

À son lancement, le capot de la Série 5 E34 n’abrite que des moteurs à six cylindres. En 1989, un petit quatre cylindre apparaît sur la 518i. Mais la carrière de cette version se veut discrète en se limitant à quelques marchés jusqu’en 1993. De nouveaux moteurs six cylindres multisoupapes arrivent sur les 520i et 525i. Dans le même temps, une boîte de vitesses automatique à cinq rapports est proposée. Une version à transmission intégrale est lancée : la 525ix. À l’exception des séries limitées et exclusives sur la base des 540i et M5, il s’agit de la version la plus rare de la génération E34 avec moins de 5 000 exemplaires produits.

Malgré des évolutions continues sur le plan mécanique et en matière d’équipement, la Série 5 E34 souffre de la concurrence de la Série 3 E36 à partir de 1991. La Série 5 dispose de primeurs qui arrive rapidement dans la gamme du modèle inférieur comme les moteurs multisoupapes ou le turbo diesel avec intercooler. Ce moteur équipe la 525tds qui s’impose comme une des berlines diesel les plus dynamiques du moment.

Mais ce que la Série 3 fait subir à la Série 5, la Série 5 l’impose aussi à la Série 7. Ainsi, elle reçoit dès l’été 1992 les moteurs V8 présentés au printemps sur les 730i et 740i. La 540i vient combler le trou qui existait entre la feu 535i, remplacée par la 530i, et la M5.

La BMW Série 5 E34 a remporté un beau succès au cours de ses huit années de carrière en se vendant à plus de 1,2 millions d’exemplaires. Cette troisième génération a consolidé l’assise de la Série 5 parmi les grandes berlines haut de gamme partout dans le monde.

Europe

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Reste du monde

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Lieux de production : Allemagne, Dingolfing ; assemblage à partir de lots de pièces détachées (CKD) en Afrique du Sud, en Thaïlande, en Indonésie, en Malaisie, au Vietnam et en Uruguay.

Chiffres de production : 1 208 709 exemplaires (berline E34)

• Échappement à double sortie sur les versions à moteur essence à partir de la 525i ;
• Feux de position latéraux sur les versions nord-américaines ;
• Les versions à moteur V8 reçoivent une calandre élargie et un capot avec des rainures centrales plus larges. Cette apparence est étendue aux autres versions en avril 1994.
• Les versions à moteur V8 disposent de bas de caisse et de parties inférieures des boucliers avant et arrière, peints de la même couleur que le reste de la carrosserie à partir d’avril 1994.
• La 540i dispose d’un spoiler inférieur avant percé d’ouïes de ventilation, différent de celui des autres versions jusqu’en mars 1994.
• La M5 est équipée de bas de caisse et de parties inférieures des boucliers avant et arrière, spécifiques pour améliorer son aérodynamique. Elle est dotée d’un enjoliveur plastique noir entre les feux arrière. Des rétroviseurs extérieurs M de forme oblongue sont proposés en option. Elle peut aussi recevoir un aileron arrière en option. De même, une console rigide est disponible en option au centre de la banquette arrière. La voiture comporte alors quatre places au lieu de cinq.

La BMW Série 5 E34 inaugure les moteurs M50 6 cylindres multisoupapes. Ces mécaniques sont inédites. Elles ne reprennent des anciens moteurs M20 que l’entraxe de cylindres et les cotes générales. Ces nouveaux moteurs disposent d’un allumage direct sans pièces en mouvement, avec les bobines situées sur les bougies.

La Série 5 E34 est la première de la famille à pouvoir disposer d’une transmission intégrale aux quatre roues sur la confidentielle 525ix.

Sur la M5, les roues en alliage léger sont équipées d’une turbine en magnésium dont les ailettes s’orientent en fonction du sens de rotation ce qui permet d’augmenter de 25% la ventilation des freins.

Des BMW M5 ont concouru à titre privé dans le championnat américain IMSA de voitures de tourisme sur circuit.

Les versions Alpina

Plusieurs Alpina dérivées de la Série 5 E34 ont été proposées entre 1988 et 1996 pour un total de 1 215 berlines produites à partir de différentes versions d’usine.

• B10 d’avril 1988 à décembre 1992 sur base de la 535i en 572 exemplaires ;
• B10 Biturbo d’août 1989 à mars 1994 sur base de la 535i en 507 exemplaires ;
• B10 4.0 d’avril 1993 à août 1995 sur base de la 540i en 45 exemplaires ;
• B10 3.0 Allrad d’octobre 1993 à mai 1996 sur base de la 525ix en 64 exemplaires ;
• B10 4.6 de mars 1994 à avril 1996 sur base de la 540i en 27 exemplaires ;

Les prototypes d’usine

En 1989, BMW s’apprêta à présenter un cabriolet M5 au salon de Genève. Il ne le fit pas par crainte que ce futur cabriolet Série 5 E34 ne porte préjudice à la carrière de la Série 3 E30 cabriolet.

En 1994, un prototype à motorisation hybride est construit. La BMW 518i Hybrid combine un moteur à essence et un moteur électrique. Ce véhicule de développement n’aura pas de suite commerciale.

Les Art Cars

Deux BMW Série 5 E34 sont transformées en Art Car. La première est réalisée en 1990 par le peintre japonais Matazo Kayama sur la base d’une 535i. En 1991, une 525i sert de support au peintre sud-africain Esther Mahalangu.