Dodge Alpine

Autres appellations :

Alpine tout court sans la marque Dodge à partir de 1980

Plateforme :

Identique à celle de la Simca 1307/1308

Designer :

Centre de style Chrysler UK

Modèles jumeaux :

Chrysler-Simca 1307-1308-1309/Chrysler Alpine/Chrysler 150 ; Talbot 1510/Talbot Alpine/Talbot 150

Face au succès de la Renault 12 sur le marché colombien, Chrysler décide de lui opposer la fringante Simca 1307/1308 qui connaît une belle réussite en Europe. Pour cela, la voiture est rebaptisée Dodge Alpine, une marque plus connue que Simca en Colombie. Le modèle reprend les atouts de sa cousine européenne : traction avant, moteur transversal, suspension à quatre roues indépendantes et hayon arrière, des qualités qui lui font prendre l’avantage sur la Renault 12 en termes de confort et de fonctionnalité, la brave Renault, certes à traction avant, se contentant d’un essieu arrière rigide et d’un coffre séparé conventionnel. La filiale colombienne Chrysler Colmotores reste également présent sur le segment de la berline moyenne traditionnelle, un rôle dévolu à la Dodge Polara, clone de l’Hillman Avenger et qui n’a donc rien à voir avec les Polara nord-américaines.

L’assemblage de la Dodge Alpine débute dans l’usine de Bogotá à partir de lots de pièces détachées provenant de l’usine espagnole du groupe Chrysler. Ce choix a été fait en raison de la faiblesse de la devise espagnole qui autorise donc un meilleur coût de fabrication. La Chrysler 150, nom de la Simca 1307/1308 en Espagne, fait donc l’objet d’une adaptation rapide pour pouvoir être vendue sur le marché colombien. Une seule version est retenue pour ce pays : la 150 S, alias 1308 S, avec un niveau d’équipement proche bien que simplifié (absence de ceintures de sécurité par exemple). La Dodge Alpine fut la première voiture produite en Colombie équipée de boucliers avant et arrière en matière synthétique au bénéfice du poids et de la sécurité.

Après un rapide succès commercial, la Dodge Alpine accuse les mêmes faiblesses que ses cousines européennes à savoir une mauvaise résistance à la corrosion et une qualité d’assemblage insuffisante. En outre, les suspensions manquent de robustesse pour le difficile réseau routier colombien. Les ventes reculent donc fortement, un phénomène accentué par la cession de la filiale colombienne Chrysler Colmotores à General Motors. Chrysler connaît en effet de sérieuses difficultés économiques dans la seconde moitié des années 1970 qui le conduise à se séparer de ses filiales internationales les unes après les autres en les vendant à d’autres constructeurs : Argentine et Brésil à Volkswagen, Australie à Mitsubishi, Europe à PSA et Colombie et Venezuela à GM.

Aux problèmes de qualité et d’incertitude du réseau de distribution, suite à la reprise par GM, s’ajoute une concurrence accrue de la part de Renault, qui lance la 12 TS puis la 18 GTL, et des constructeurs japonais. Colmotores se contente alors de liquider les stocks restant d’Alpine jusqu’en 1981, année de disparition du modèle.

CO

Lieu de production : Colombie, Bogotá chez Chrysler Colmotores puis GM Colmotores

Chiffres de production : Estimés à 6 500 exemplaires sachant que 5 404 voitures furent vendues en 1978 et 1979 et que la présence au catalogue jusqu’en 1981 était due à la nécessité d’écouler les stocks de lots de pièces reçus et restant à assembler

● Enjoliveur central de roue noir
● Cabochons de clignotants avant de couleur orange
● Pare-chocs noir mat au lieu de gris à partir de 1980, couleur carrosserie sur la 1.5 GT
● Jantes en alliage proposées en accessoire par certains concessionnaires