MERCEDES-BENZ 190 SL

Plateforme

raccourcie de la berline Ponton W121

Designer

Centre de style Mercedes-Benz

En 1953, Mercedes-Benz fait part de son projet de construire un roadster sur la base de la berline Ponton à son importateur américain Max Hoffman. Celui-ci insiste alors pour que la voiture ressemble le plus au coupé 300SL. La Mercedes-Benz 190SL reprend ainsi des caractéristiques du style de la 300SL avec porte-papillon. On retrouve notamment un design très similaire pour la partie avant et les ailes.

Ce roadster est donc conçu en priorité pour le marché nord-américain qui offre les plus gros débouchés pour ce type de voiture. Par rapport au prototype de 1954, la voiture de série dispose du levier de commande de la boîte de vitesses au plancher et non plus au volant. Cette-dernière solution aurait coûté moins cher mais n’aurait pas plu à la clientèle américaine. La 190SL de série n’a pas non plus la prise d’air montée sur le capot du prototype.

La Mercedes-Benz 190SL se veut une voiture dynamique tout en offrant le sérieux d’une Mercedes-Benz. Le constructeur commet toutefois l’erreur de présenter la voiture comme une sportive. Ce n’est pas vraiment le cas et les critiques arrivent. Rapidement le rapport de pont est raccourci pour donner un peu plus de caractère à l’auto. Mais la voiture plaît et le public adhère bien au tempérament civilisé de la 190SL.

Les lettres SL signifient « Sport Leicht » soit sport léger. Mais le public perçoit rapidement, qu’après la 300SL qui est une voiture de course adaptée à la route, la 190 SL est plus une voiture de tourisme, rapide et confortable, permettant d’avaler sans difficulté de longues distances. Cette philosophie se retrouve pleinement sur les générations suivantes de SL qui deviennent alors des voitures de luxe.

La 190SL est très appréciée si bien qu’elle réalise sa deuxième meilleure année de production en 1960 soit cinq ans après son lancement. La SL W113 Pagode lui succède au printemps 1963 en se plaçant plus haut en gamme grâce à son moteur à 6 cylindres. Le roadster SLK R170 lancé en 1996 constitue aussi d’une certaine manière, un successeur spirituel à la Mercedes-Benz 190SL.

Europe

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Reste du monde

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Lieu de production : Allemagne, Stuttgart-Untertürkheim

Chiffres de production :

• Place d’appoint arrière transversale disponible en option ;
• Butoirs de pare-chocs de série en Amérique du Nord et en option en Europe ;
• Clignotants avant de couleur orange sur les versions américaines, aussi sur les versions européennes à partir du millésime 1959
• Clignotants arrière de couleur orange sur les versions européennes à partir de juin 1961

Sur demande, la 190SL était livrable les premières années en version monoplace avec portes en aluminium sans vitres et sans poignées, couvre-tonneau et saute –vent en plexiglas. Mercedes-Benz recommandait aussi de démonter les pare-chocs.

Ainsi des Mercedes-Benz 190SL ont été engagées à titre privé dans quelques courses. L’usine engagea aussi une 190SL avec un moteur à injection à la course des Mille Miglia en 1955. Une 190SL remporte le rallye de Hong Kong en 1958.

En 1959, un équipage privé monte un moteur Diesel OM621 porté à 60ch dans une 190SL. Il établit un nouveau record de 24 Heures sur le circuit d’Hockenheim à la vitesse moyenne de 124,1km/h. Les mêmes personnes renouvellent leur record en 1961 en ayant encore mieux préparé la voiture. Toutes les garnitures ont été retirées. Le moteur Diesel est poussé à 65ch. Le pare-brise est remplacé par un saute-vent. La moyenne atteinte a été alors de 142,3km/h.