Vauxhall Royale coupé

Plateforme :

Évolution de celle de l’Opel Rekord E/Commodore C avec suspension arrière indépendante

Designer :

Centre de style Opel

Modèle jumeau :

Opel Monza

Au cours des années 1970, Vauxhall perd son indépendance au profit d’Opel, ainsi en a décidé la General Motors, propriétaire des deux marques. Les nouveaux modèles destinés au marché européen sont dorénavant conçus par Opel en Allemagne. Il ne faut cependant pas négliger l’importance historique du label Vauxhall sur un marché aussi grand que celui du Royaume-Uni. C’est à ce moment que les maîtres du marketing entrent en scène pour transformer le coupé Opel Monza en coupé Vauxhall Royale.

Extérieurement les deux voitures ne se distinguent que par leur calandre, le bandeau entre les feux arrière, l’emplacement de la plaque d’immatriculation arrière – que l’on retrouvera sur la Monza phase 2 – et les logos Vauxhall apposés sur les jantes. À l’intérieur, peu de différences également si ce n’est l’emblème Vauxhall sur le volant. La Royale offre cependant un équipement bien plus complet que celui de la Monza et une liste d’options réduites à la climatisation, à la boîte manuelle et à la peinture métallisée, ces deux dernières étant même proposées gratuitement aux clients. La dotation de série du coupé Vauxhall Royale comprend ainsi les jantes en alliage, le toit ouvrant, les lave-phares, les vitres avant électriques et le verrouillage centralisé. Certains équipements disponibles chez Opel ne le sont en revanche pas chez Vauxhall comme le correcteur d’assiette, le différentiel à glissement limité ou encore le régulateur de vitesse. En outre, la Royale n’est disponible à son lancement qu’avec le moteur 6 cylindres 2,8 L à carburateur. Le moteur 3,0 L injection est toutefois monté sur les voitures vendues en Suède et sera proposé en option à partir du millésime 1981.

La Royale affiche donc un positionnement plus bourgeois, tandis que le coupé Monza se veut plus dynamique. Le marketing a bien fait son travail en opérant cette distinction entre les deux modèles étant donné que la Monza est aussi vendue au Royaume-Uni sous la marque Opel, mais uniquement avec le moteur 3,0 L à injection. Si la Vauxhall peut apparaître comme une voiture locale aux yeux de l’autochtone, l’Opel bénéficie du prestige réservé aux voitures importées. Pourtant, les deux autos proviennent de la même usine : Rüsselheim en Allemagne.

Pour l’anecdote, Vauxhall a exporté jusqu’en 1980 le coupé Royale dans quelques pays européens (Belgique, Pays-Bas, Suisse, Autriche, Danemark, Finlande, Norvège, Suède) et aussi, de manière assez surprenante, en France. En 1982, la production de ce modèle est interrompue, tandis que l’Opel Monza va recevoir un restyling et poursuivre sa carrière dans toute l’Europe de l’Ouest, Royaume-Uni inclus. Au final, l’existence du coupé Royale n’a été que la conséquence d’une simple stratégie marketing comme pour de nombreux autres modèles chez General Motors.

De série, les Royales sont livrées avec une boîte automatique et peuvent recevoir une boîte manuelle en option gratuite.

Lieu de production : Allemagne, Rüsselheim
Chiffres de production : 3 196 exemplaires

• Toit ouvrant à commande électrique de série
• Climatisation + 55 kg